Полине Тургеневой - Письма 1859-1861 - Мемуары и переписка- Тургенев Иван Сергеевич

18(30) июня 1859. Виши

Vichy, ce 30 juin 1859.

Vite, ma chère fillette, que je t'embrasse sur les deux joues! Ta dernière lettre m'a fait le plus grand plaisir. Elle m'a prouvê une fois de plus - ce que je savais dêjà du reste - que tu as le cœur excellent et que tu reèois volontiers tout bon conseil. Tranquillise-toi: je sais bien que tu m'aimes - parce que tu m'aimes - et non parce que je te gâte; nous nous aimons bien tous les deux - va! Ainsi - une autre embrassade - et qu'il n'en soit plus question.

Ta lettre ne m'est arrivêe qu'hier soir parce que tu avais oubliê d'y mettre le mot: Vichy - rien que cela! - Elle est allêe se promener à Moulins1, enfin elle m'est arrivêe. J'aurais bien regrettê si elle s'êtait perdue en route. Une autre fois relis l'adresse de tes lettres.

Mme Viardot ne m'êcrivant pas, je ne sais pas si elle a dêmênagê pour Gourtavenel. Ecris-le-moi, si tu en sais quelque chose2.

Il fait un vilain temps - et je me suis mis à travailler. Au commencement les eaux m'irritaient un peu - mais maintenant, je crois que cela ira mieux.

Je quitte Vichy dans quelques jours. Attends-moi dans la matinêe du jeudi 14 juillet - si Dios quiere. Dis mille choses de ma part à Mme Garcia et à Mme Sitches, La maladie de Mme Garcia m'a donnê de l'inquiêtude, mais je suis heureux de savoir qu'elle va bien.

A bientôt, je t'embrasse bien fort et bien longtemps,

Ton père

J. Tourguêneff.

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