Фридриху Боденштедту - Письма 1862-1864 - Мемуары и переписка- Тургенев Иван Сергеевич

1(13) августа 1863. Баден-Баден

Baden-Baden.

Schillerstrasse, 277.

Ce 13 août 1863.

Mon cher ami (vous me permettrez d'écrire, pour plus de commodité, en franèais) - vous êtes resté ici plus de jours que vous n'aurez voulu et pourtant vous êtes parti si subitement que je n'ai pas eu le temps de vous serrer la main et de parler un peu de notre affaire1. Je vais donc le faire par écrit. Vous m'aviez dit que vous désiriez une notice biographique2, puis une autorisation ou plutôt une approbation de la traduction. Cette approbation je la donne aussi pleine et entière que possible, et s'il faut le faire d'une manière légale aux yeux de l'éditeur, je vous serais très reconnaissant si vous vouliez bien me faire un petit mot que je signerai les yeux fermés, tout en vous priant de vous rendre justice aussi complètement que {В тексте публикации пропущено неразобранное слово, которое восстанавливается по смыслу.}. La notice biographique demande un peu plus de temps - les événements de ma vie sont peu de chose.

Je suis né à Orel en 1818, j'ai étudié à Moscou, puis à {В тексте публикации пропущено неразобранное слово, которое восстанавливается по смыслу.}, puis à Berlin de 1835 à 18413. J'ai écrit mon premier livre en 1843 - c'était un fort mauvais petit poème4. J'ai été exilé dans mes terres en 1852--1853, et voilà à peu près tout, mais si vous désirez un petit aperèu de mon activité littéraire, il me faudra donner deux ou trois jours de temps5.

Vous ne m'avez pas dit non plus quels sont les ouvrages de moi qui entreront dans le premier volume que vous allez publier. Ayez la complaisance de me faire savoir les titres et je vous enverrai sur-le-champ les numéros des pages de la traduction franèaise, où se trouvent les petites additions et restitutions du texte que j'ai faites6. En même temps je vous envoie les 2 feuilles de Shustine {Так в тексте публикации: слово - явно искаженное и не поддающееся объяснению.} et une photographie de moi que je vous prie de garder en souvenir de quelques jours passés à Bade. Vous seriez très aimable de m'en envoyer une de votre côté. Viardot m'a dit que vous ne restiez qu'un jour à Fulda7; faites-moi savoir où vous allez de là. Veuillez me dire aussi quel est l'éditeur auquel vous vous êtes adressé8?

Nous n'avons pas parlé non plus de l'article demandé par Oppenheim pour la revue9. Voulez-vous que je lui écrive pour qu'il précise la grandeur de l'article et les honoraires qu'il compte donner. Becevez mes salutations bien amicales, et croyez-moi votre dévoué

J. Tourguéneff.

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