Полине Виардо - Письма 1862-1864 - Мемуары и переписка- Тургенев Иван Сергеевич

19 ноября (1 декабря) 1863. Париж

Paris,

rue de Rivoli, 210.

Mardi, 1-er décembre 1863.

Chère Madame Viardot, J'ai l'espérance de pouvoir partir après-demain jeudi à 8 h. du matin. Je n'en dis pas davantage, de crainte d'un jettatoure quelconque. Dites, s'il vous plaît, à Mme Anstett, de me faire du feu ce jour-là, et surtout de m'envoyer une voiture à la gare. Le train arrive après 9 h. du soir, vous pouvez le voir sur votre bulletin.

Je sors en voiture aujourd'hui; j'irai voir les Troubetzkoï et toucher mon argent. Ce malheureux Feth a si complètement perdu la tête qu'il s'est laissé prendre par je ne sais quel banquier ténébreux de Moscou les 100 r. à 350 fr. (comme au temps de la guerre de Crimée), tandis que plusieurs Russes de ma connaissance viennent de recevoir de l'argent à 367 fr. les 100 roubles, ce qui est déjà une jolie dégringolade, et que le change à Pétersbourg est de 377 fr.! Enfin, il ne faut plus y penser1!

Je crains tellement quelque nouvelle frasque de ma mauvaise étoile, que je ne veux plus parler du bonheur que je ressentirai en me revoyant à Bade. Toutes vos commissions sont faites et j'emporte une énorme malle pleine de vieux pantalons, torchons, etc., appartenant à l'illustre Botkine2... Allons, portez-vous bien. Mille choses à tout le monde et au revoir.

Votre J. T.

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