Полине Виардо - Письма (Апрель 1864-декабрь 1865) - Мемуары и переписка- Тургенев Иван Сергеевич

1 (13) мая 1864. Баден-Баден

Bade,

Schillerstrasse, 277.

Vendredi, ce 13 mai 1864.

Chère et bonne Madame Viardot, nous avons bien regretté, Viardot et moi, de ne vous avoir pas dit d'envoyer un télégramme à Bade dès votre arrivée à Bruxelles1: cela nous aurait tranquillisés. Aujourd'hui nous attendons avec anxiété une lettre de vous, qui ne viendra malheureusement que tard dans la journée.

Je suis chacun de vos pas à Bruxelles: ma pensée ne vous quitte plus. Je me disj pour me consoler, que le plus Pénible est passé.

Héritte est arrivé hier bien portant et bien parlant, comme d'habitude. L'enfant va parfaitement et Louise sortira un instant en voiture: le temps est splendide et elle se sent très bien. Tout votre petit monde ne fait que soupirer après vous: le lumbago de Viardot s'en va tout doucement, et la Kunsthalle2 pousse tout doucement. Ainsi vous voyez que tout est en règle: Bade est vert et frais, mais il lui manque - son plus bel ornement. Quand on pense que cette phrase de convention se trouve être cette fois la stricte vérité!

Je lis ce soir - mon "Chien" chez les Wassiltchikoff3.

Si Pomey se trouve à Bruxelles, dites-lui que j'ai reèu sa lettre et que je lui répondrai: mais qu'il est un peu injuste envers moi - vu que "La Norma" a été donnée à l'improviste4 - ou du moins plus tôt qu'on ne l'avait cru.

Oh! quel bonheur de vous revoir ici! peut-être déjà après-demain! Vous nous ferez savoir l'heure de votre arrivée - car il faut que nous soyons à la gare - pour vous recevoir.

A bientôt, theuerste, beste Freundinn: revenez-nous bien portante.-- Je vous baise les mains bien tendrement.

Der Ihrige J. T.

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