Жюлю Этцелю - Письма (Июнь 1867 - июнь 1868) - Мемуары и переписка- Тургенев Иван Сергеевич

7 (19) октября 1867. Баден-Баден

Bade. Schillerstrasse, 7.

Samedi, 19 oct. 1867.

Mon cher ami, Si je n'ai pas répondu plus tôt à votre bonne et affectueuse lettre - n'allez pas croire que je suis resté insensible à tout ce que vous m'y dites : j'ai voulu - non pas le mériter - ce serait impossible - mais vous montrer ma reconnaissance et mon zèle en vous envoyant avec ma réponse cette infortunée traduction que je vous promets depuis si longtemps. Mais j'ai été véritablement (par exception) accablé de besogne tout ce temps-ci et je ne peux pas attendre que cette traduction se fasse enfin1 - pour vous dire combien vous m'avez touché. Des témoignages d'amitié de votre pari sont d'autant plus précieux que je les sens plus rares - non pas que vous ayez l'âme peu expansive - mais parce que vous êtes arrivé (comme moi) à cette époque de la vie, où l'on se refourre et se blottit dans son nid. Je saisis avec empressement la main que vous me tendez et la secou, de toutes mes forces: èa a été un de mes bonheurs de cett, année. Mes amis - les Viardot - auxquels j'ai montré votre lettre - en ont été aussi émus que moi - et me chargen, de vous dire qu'ils comptent bien vous voir plus souven, que cette fois-ci, l'année prochaine, car vous nous reviendrez, n'est-ce pas?

Vous aurez cette traduction - et plus tôt que vous ne pensez - quand le diable y serait! Quant au théâtre du Thiergarten?, le voilà clos pour l'hiver - mais on va travailler à Paris (à) de nouvelles choses et à compléter les anciennes: il faut pouvoir vous montrer de l'ouvrage.

Je compte bien vous revoir à Paris avant la fin de l'année: en attendant je vous prie (de) dire mille choses de ma part à Mme Hetzel et je vous embrasse aussi moi - et sur les deux joues.

Votre J. Tourguéneff.

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